L’union de la « gauche » vaste blague !

Zemourien ou mariniste, passe ton chemin. Cet article n'est pas pour toi.

À 6 mois de l'élection présidentielle il y a encore des personnalités très intelligentes et très respectables pour appeler à l'union de la gauche. Quelques exemples ici.

Cette union est impossible. En effet le danger pour les pauvres, les chômeurs, les précaires ce serait un deuxième mandat de Macron, président des riches. Le danger pour les partis socialistes et communistes ce serait la présence de Jean-Luc Mélenchon au deuxième tour, voire son élection. Si Jean-Luc Mélenchon était élu et mettait en œuvre, ne serait-ce que le quart de son programme, ce serait la fin de ces deux partis.

Analyse

Le parti socialiste

Après le calamiteux quinquennat Hollande et la non moins calamiteuse primaire où les deux tiers du parti ont tourné le dos au candidat officiel du parti pour rejoindre Macron, c'est peu dire que le PS était en coma dépassé. Au point qu'en 2019 il ont cherché une personnalité extérieure au parti pour être leur tête de liste aux européennes (Raphaël Glucksmann). Ils ont même un temps envisagé de se ranger derrière Jadot à la présidentielle.

Puis vinrent les municipales. Les socialistes se firent bien piquer quelques grandes villes par les écologistes mais globalement les caciques socialistes bien implantés surent garder leur mandat.

Et surtout Anne Hidalgo sut conserver Paris. Il faut dire que l'opposition n'était pas très dangereuse. Rachida Dati était en butte à l'hostilité d'une moitié de son propre parti et les macronistes étaient au sommet du ridicule (rappelez-vous la quéquette sur Internet de Benjamin Griveaux). Il faut dire aussi que les bourgeois parisiens ont su reconnaître une des leurs.

Puis vint la divine surprise des régionales de 2021. Le PS sut garder toutes les régions qu'il dirigeait, grâce surtout à une abstention massive. Aucune liste socialiste n'a été élue avec plus de 15% des voix. Et là, M. Olivier Faure et ses amis ont compris qu'il fallait être présent au niveau national pour conserver ces fiefs rémunérateurs. D'où leur forçing auprès d'Anne Hidalgo qui avait pourtant promis qu'elle n'irai pas.

Le parti communiste

La parti communiste en 2012 s'est rangé derrière Jean-Luc Mélenchon dans le Front de gauche, y compris aux législatives. En 2017, tout en soutenant Mélenchon aux présidentielles, les communistes ont présenté leurs propres candidats aux législatives. Puis est arrivé à leur tête Fabien Roussel, député du Nord, qui a décidé de redorer le blason du PC. Là-aussi, le souci principal est de négocier des investitures avec les socialistes aux législatives, histoire de garder des implantations.

La France insoumise

Il est vrai que Jean-Luc Mélenchon a annoncé sa candidature très tôt (octobre 2020) sans concertation avec d'autres partis. Mais rappelons qu'il y a 5 ans il a fait 19,58%, à 600 000 voix de Marine Le Pen qui était au deuxième tour malgré le Mélenchon-bashing des laquais du système (vous voulez des noms ?) à base de "Poutine, Poutine, Poutine", "Venezuela, Venezuela, Venezuela". Et rêvons, si Benoît Hamon que les "socialistes" avaient lâché , se rendant compte qu'il n'atteindrait pas les 10% malgré l'appui de Yannick Jadot avait appelé à voter Mélenchon nous serions peut-être en VIème République. Il avait donc une certaine légitimité.

Il est vrai que Yannick Jadot a organisé une réunion au mois d'avril 2021 pour mettre sur pied une candidature commune de la gauche mais pour lui c'était la sienne. Il a d'ailleurs attendu que Mélenchon soit en Bolivie pour l'organiser.

À aucun moment, le PS et EELV n'ont fait une démarche sérieuse pour lancer une candidature commune de leurs 2 partis. Donc ils ne sont pas plus unitaires que la France insoumise.

Le cas Jadot

Yannick Jadot est persuadé qu'il sera le premier président écologiste de la France, si pas en 2022, en 2027. Il se prend pour une espèce de messie écolo qui arrivera à sauver la pureté de l'air que nous respirons et le grand hamster d'Alsace sans affronter les multinationales des énergies fossiles et le capitalisme en général. Ce qui est incompatible avec la notion même de nouvelle constitution où on abolirait la monarchie présidentielle.

Pour se persuader de ses chances il se base pour cela sur les résultats honorables d'EELV aux européennes de 2019. Il a oublié qu'il a fait un score tout-à-fait comparable à celui de Daniel Cohn-Bendit en 2009. Quand on voit ce qu'est devenu Cohn-Bendit, il y a de quoi être inquiet.

L'extra-terrestre Montebourg

Ministre du gouvernement Valls sous Hollande, il s'est montré un peu effronté et a été licencié en août 2014. Le 30 décembre de la même année il annonce son retrait de la vie politique après avoir fait une formation accélérée de management. En 2016 le revoilà pour participer à la primaire citoyenne des socialiste où il fait troisième. Déçu il repart vendre du miel ou des marinières, je ne sais plus.

Coucou le revoilà en 2021 pour être président de la république. Adepte du souverainisme, du nucléaire (il était persuadé qu'il y avait eu 0 morts à Tchernobyl) on ne sait pas trop ce qu'il propose.

Il n'y aura donc pas d'union de la gauche.

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