Petite leçon de calcul

Dernièrement, j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres Région alsace magazine d'information sur l'action du Conseil Régional d'Alsace, numéro d'avril-mai 2013. Toutes les collectivités produisent ce genre de magazine. En tête, un éditorial de Philippe Richert, président du Conseil Régional. Rien que de normal.

Dans cet édito, le président de l'Alsace revient sur le referendum du 7 avril. Laissons-lui la parole :

Chose paradoxale : alors que 57 % des Alsaciens se sont exprimés pour la fusion, elle ne se fera pas, puisque les conditions ne sont pas réunies pour qu'elle aille à son terme.

Ah bon ? 57% des Alsaciens sont pour la fusion et ça ne se fait pas ? Mais, c'est un déni de démocratie ! Si la majorité s'est prononcée favorablement, il n'existe aucune raison pour ne pas le faire. Vérifions cela sur un tableau des résultats :

Résultats du referendum du 7 avril

Nous constatons que 57,65% des électeurs qui ont exprimé un suffrage ont voté oui à la fusion ( 255 403 / 443 026 = 57,65%). Mais si nous divisons les 255 403 oui par les 1 272 848 Alsaciens inscrits sur les listes électorales, nous trouvons 20,06%. 1 Alsacien sur 5 seulement a approuvé ce projet de fusion.

Alors, monsieur le président, soit vous avez un petit problème avec les mathématiques, ce qui serait inquiétant vu les budgets que vous avez à gérer, soit vous essayez de minorer l'échec de ce référendum où la quasi totalité des politiques alsaciens ont pesé de tout leur poids en faveur du oui. Force est de constater que vous n'avez pas convaincu grand monde.

 

 

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