La députée LFI-NUPES Nadège Abomangoli a proposé la création d'un corps de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH (Accompagnants d'Élèves en Situation de Handicap). Précisons qu'actuellement ces AESH sont des contractuels mal payés, souvent pas payés pendant les vacances d'été.
La réponse du ministre :
"Seuls 20% des actuels AESH ont actuellement le baccalauréat". Déjà, d'après les syndicats enseignants c'est un gros mensonge. La proportion serait plutôt inverse. Seuls 20% des AESH n'ont pas le baccalauréat. De la même façon le ministre parle d'exclure les non-Français en cas de création de ce corps puisqu'il faut être Français pour pouvoir être fonctionnaire.
Rappelons à monsieur le ministre comment on crée un corps de fonctionnaires. En 1989 fut créé le corps de Professeur des Écoles, corps de catégorie A. Les candidats devaient être titulaires d'une licence et suivre deux ans de formations professionnelle en IUFM (donc BAC + 5). Or, à l'époque, ceux.celles qui enseignaient dans les écoles primaires étaient des instituteurs.trices, fonctionnaires de catégorie B qui avaient été recruté.es après le Bac. On ne les a pas tous jeté dehors de la fonction publique. Ils.elles ont pu intégrer le nouveau corps, soit par concours interne, soit par ancienneté.
À ma connaissance c'est la dernière fois que le pouvoir, quel que soit sa couleur politique, a traité les enseignants avec bienveillance.
En ce qui concerne les étrangers.ères qui sont actuellement AESH, lorsque le gouvernement aura créé assez de postes de fonctionnaires AESH pour couvrir tous les besoins on se posera la question de savoir que faire de ces étrangers.ères. En attendant ils.elles pourront continuer à œuvrer comme contractels.elles. Rappelons qu'il y a 430 000 élèves en situation de handicap pour 130 000 AESH.
Le Pap, il n'aura pas mis longtemps pour prendre le pli de la mauvaise foi macroniste.